Page:Ozanam - Œuvres complètes, 2e éd, tome 01.djvu/20

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mour qu’il m’a donné pour ces belles études ; je compte ensuite sur mon cours, où je trouverai désormais, au lieu d’une distraction, un soutien, une règle, une raison de ne pas abandonner mon plan. J’y trouverai aussi la mesure dans laquelle des questions si multipliées doivent être traitées, non pour le petit nombre des savants, mais pour le public lettré. Car je n’ai jamais eu la prétention d’aller au fond de ces sujets, dont chacun suffirait à l’emploi de plusieurs vies. D’ailleurs, voici huit ans que je me prépare sans interruption, soit par mon enseignement où j’ai fait successivement l’histoire littéraire d’Italie, d’Allemagne, d’Angleterre au moyen âge, soit par les fragments où j’ai essayé de fixer et de réunir quelques-unes de mes recherches et de les soumettre aux bons conseils de mes amis. Maintenant que je me suis laissé aller à une confession si longue et si indiscrète, faites qu’elle me profite, et, outre l’avis que vous voudrez bien donner publiquement sur mon pauvre livre, soyez assez bon pour me dire ce que vous pensez du dessein d’y donner suite. Je vous demandais tout à l’heure d’être impartial, j’ai rayé le mot, sachant bien que je demandais une chose impossible à l’amitié ; mais soyez sincère, je suis encore assez jeune pour être corrigible… »

J’ai cité ce fragment dans son entier, car, comme