ture et la solidité de leur science. La vie s’avance cependant, il faut saisir le peu qui reste des rayons de la jeunesse. Il est temps d’écrire et de tenir à Dieu mes promesses de dix-huit ans.
Laïque, je n’ai pas de mission pour traiter des points de théologie, et d’ailleurs Dieu, qui aime à se faire servir par des hommes éloquents, en trouve assez de nos jours pour justifier ses dogmes. Mais pendant que les catholiques s’arrêtaient à la défense de la doctrine, les incroyants s’emparaient de l’histoire. Ils mettaient la main sur le moyen âge, ils jugeaient l’Église quelquefois avec inimitié, quelquefois avec les respects dus à une grande ruine, souvent avec une légèreté qu’ils n’auraient pas portée dans des sujets profanes. Il faut reconquérir ce domaine qui est à nous, puisque nous le trouvons défriché de la main de nos moines, de nos bénédictins, de nos bollandistes. Ces hommes pieux n’avaient point cru leur vie mal employée à pâlir sur les chartes et les légendes. Plus tard, d’autres écrivains sont venus aussi relever une à une et remettre en honneur les images profanées des grands papes, des docteurs et des saints. Je tente une étude moins profonde, mais plus étendue ; je veux montrer le bienfait du christianisme dans