Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 10.djvu/240

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fois témoignée, et particulièrement vers la fin de mon séjour à Paris, me fait croire à la prolongation pour l’avenir de cette influence que j’ai éprouvée si heureuse par le passé. Il peut se rencontrer dans les desseins providentiels une action continue de certains hommes sur les destinées d’autrui, et cette action peut être héréditaire. Entre tant de choses meilleures dont vous avez hérité, permettez-moi de compter ce patronage dont m’honorait votre père.

Dans un entretien que j’eus avec vous l’année dernière, je vous fis part des hésitations qui m’étaient communes avec tous les jeunes gens qui passent de la vie studieuse à la vie active ; de mes répugnances pour l’agitation des affaires, de mes goûts paisibles, de mes rêves d’étude, et de la nécessité morale. où j’étais toutefois de me rapprocher de mes parents, et-de me faire à Lyon une existence laborieuse. Je vous confiai en même temps l’idée qu’on m’avait suggérée et qui semblait concilier les penchants de mon esprit et les exigences de ma position. Il s’agissait d’obtenir du gouvernement l’établissement d’une chaire de droit commercial à Lyon, et ma nomination à cette chaire. Cette pensée, qui eût été téméraire si elle m’avait été personnelle, avait été conçue et adoptée par plusieurs personnes recommandables de notre ville.

Aujourd’hui les choses semblent approcher de