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XXXII


A M. FOISSET.


Paris, 22 février l848.

Monsieur et cher ami,

Je ne peux pas vous laisser sous une impression fausse, ni supporter la pensée d’un dissentiment considérable avec un esprit et un cœur que j’aime comme vous le savez. Cependant croyez-moi reconnaissant pour la franche cordialité de vos critiques vous ne fûtes jamais ni plus chaleureux, ni plus aimable, ni plus pressant ; ces pages-là sont de celles qu’on garde et qu’on relit.

Premièrement soyez assuré que l’article dont il s’agit n’était point pour moi une affaire littéraire et d’amour-propre, mais une affaire de cœur et de conscience. Je savais que ma sincérité déplairait ; je n’aime pas les orages, je n’ai cédé qu’au besoin de remplir un devoir, persuadé que mes amis faisaient fausse route. M. Lenormant a mis une grâce parfaite à insérer mon travail, il m’a demandé le sacrifice de quelques expressions que j’ai corri-