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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/226

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XXXIII
A M. L’ABBÉ OZANAM.
Paris, 15 mars 1848.


Mon cher frère,

Nous nous plaisons à te supposer bien installé chez ce prêtre éclairé et charitable, auprès de qui tu trouves les égards dont tu as besoin, et la société attachante qui te console un peu de ton exil. Nous espérons même que, les forces revenant, tu pourras reprendre quelques-unes de tes occupations pieuses et trouver quelque douceur à évangéliser cette classe ouvrière qui doit être si nombreuse à Lille et pour laquelle tu as constamment eu une si juste prédilection. J’ai toujours approuvé et maintenant je suis heureux d’avoir partagé ton penchant pour ces hommes laborieux, pauvres, étrangers aux délicatesses et aux politesses de ce qu’on appelle les gens bien élevés. Si un plus grand nombre de chrétiens et surtout d’ecclésiastiques s’étaient occupés