Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/231

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que de Huns et de Vandales. Enfin je crois à l’émancipation des nationalités opprimées, et plus que jamais j’admire la mission de Pie IX., suscitée si à propos pour l’Italie et pour le monde. En un mot, je ne me dissimule, ni les périls du temps, ni la dureté des cœurs ; je m’attends a voir beaucoup de misère, de désordre et peut-être de pillages, une longue éclipse pour les lettres auxquelles j’avais voué ma vie. Je crois que nous pouvons être broyés, mais que ce sera sous le char de triomphe du christianisme.

Restons sur cette espérance, et maintenant, monsieur et cher ami, laissez-moi vous dire encore une fois toute ma reconnaissance pour cet affectueux abandon avec lequel vous me permettez de pénétrer dans votre cœur. Je n’y trouve rien qui ne m’émeuve, qui ne m’attache et ne m’édifie. Continuez-moi un attachement si cher. Croyez aussi a celui de ma femme. Grâce à Dieu elle a du courage. Priez pour nous.