Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/246

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longue marche, rentra chez lui, prit un peu de repos et quelque nourriture, puis se confessa comme s’il devait mourir. Ensuite il partit pour le faubourg Saint-Antoine accompagné de l’abbé Jacquemet et de l’abbé Ravinet, ses grands-vicaires, commentant en chemin ce verset de l’Écriture : « Le Bon Pasteur donne sa vie pour ses brebis. » À la place de la Bastille, un jeune homme qui le suivait, M. Bréchemin, attacha son mouchoir à une branche d’arbre et le précéda jusqu’à la première barricade. Le saint et héroïque archevêque y monta en tenant à la main ta promesse de grâce. Frappé à mort, il tomba en s’écriant « Que mon sang soit le dernier versé. »