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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/340

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LXI
À M. AMPÈRE.
Paris,25 février 1851.

Mon cher ami, Daremberg se prétend chargé par vous de me dire mille injures à cause de ma paresse et de mon silence. Je ne récrimine point, je ne vous parle pas d’une belle dame qui vous écrivit il y a six semaines et qui se lamente de n’avoir pas de réponse. Nous savons qu’entre Paris et Naples, souvent les lettres s’attardent ou se perdent, et nous sommes’ disposés à croire la poste capable de tous les crimes, plutôt que de vous supposer coupable de froideur ou d’oubli. Je me prive aussi de vous répéter toutes les invectives de vos amis, qui ne vous pardonnent pas de leur faire passer un hiver sans vous. Ce beau soleil même que nous avons contre notre habitude, ne vous remplace pas. Il luit que le jour, et rien ne console ces salons où votre conver-