Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/459

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tunités ? Point. Si ce n’est lui, c’est donc son frère. C’est au moins un de mes cousins qui me demande une nouvelle lettre d’introduction auprès de vous. Veuillez donc étendre jusqu’à lui cette indulgence qui vous fait excuser toutes mes indiscrétions. Vous-encouragerez un homme qui vaut mieux que moi et qui de l’esprit et du cœur. Ce qui pourrait bien prouver que j’ai peu de cœur, c’est que je suis au bout de ma lettre sans vous avoir rien dit de deux de vos meilleures amies et des miennes, madame et mademoiselle Ozanam. Elles ont pourtant été mes compagnes de voyage, bien aimables et bien dévouées, la pauvre dame surtout qui appréhendait beaucoup cette course et qui craignaitde ramener un mari en fort mauvais état. Je dois assurément beaucoup à sa sollicitude, aussi bien qu’à certaines poudres que mon frère me fait prendre.

Dites-moi, je vous prie, qu’ai-je donc fait pour mériter que Dieu me donne une famille comme celle-là et un ami comme vous ?