Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/479

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amis s’en afflige mais tôt ou tard nous trouverons qu’il a tout fait pour votre honneur et pour le bien de vos enfants.

Notre petite Société de Saint-Vincent de Paul tient une grande place dans les préoccupations et les consolations de mon voyage. J’ai vu les présidents de Toulouse et de Marseille où les conférences comptent deux cents et quatre cents membres. J’ai vu celui de Nice, un homme aussi aimable que pieux, plein d’ardeur. Mais ce qui m’a charmé, ce qui m’a rempli le cœur d’espérances pour l’Italie, ce sont les conférences de Gênes, toutes chaleureuses et toutes sages au milieu des périls religieux de ce pays ; c’est le président de ces conférences qui comprend l’œuvre comme s’il la faisait avec nous depuis vingt ans, et qui va propageant avec une activité infatigable dans le duché de Gênes et de Toscane. Les maux qui menacent l’Église d’Italie la rendent militante dans un pays où peut-être on la broyait trop sûrement triomphante cette milice, cette lutte qui est sa condition naturelle, lui rendront les forces de sa jeunesse, et déjà l’on peut considérer comme un premier réveil cette multiplication des conférences en tant de lieux où naguère on n’en comprenait pas même l’utilité.

Je me permets, pour la nouvelle année, de baiser la main de madame Cornudet et d’Élisabeth. A vous, cher ami, l’étreinte cordiale de votre dévoué.