Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 11.djvu/555

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maniste et bouddhiste. Ici au logis, point d’expérience nous n’avons pas assez de fluide électrique pour le prodiguer de la sorte.

Un ermite de Montenero ne peut guère songer à l’Académie des Inscriptions. En prenant le parti de rester en Italie, je renonçais nécessairement à briguer le fauteuil du vénérable M. Pardessus. Sans doute en ceci, comme en tant d’autres choses, j’aurais eu besoin de votre avis. J’ai cru le pressentir. D’ailleurs dans un moment si solennel pour moi, où toutes les questions de mon avenir sont suspendues à la grande question de ma santé, quand je demande à Dieu de me laisser vivre pour ma femme et mon enfant ; il me semble qu’il y aurait une sorte de témérité à demander le superflu, ce qui flatte l’amour-propre littéraire. Il me semble qu’il faut attendre avec recueillement que la Providence décide de ma guérison, et si elle permet que je rentre dans ma carrière, alors je pourrai aspirer aux honneurs légitimes qui en couronneraient la fin. Je ne dis pas que je pourrai m’en rendre digne mais la bienveillante illusion de mes amis m’aidera.

Voilà les nouvelles de céans donnez-nous bientôt des vôtres. Faites que nous sachions où vous prendre, au moins par la pensée, puisque nous ne pouvons vous saisir autrement. Mille tendres amitiés partout où l’on se souvient de nous, c’est-à-dire chez madame de Salvo, chez M. Lenormant et