Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/293

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avec cette figure du pécheur, qui semblait, condamné à jamais, et que le bon pasteur, cependant, rapporte en triomphe sur ses épaules.

Voilà comment, où l’on n’avait vu qu’une erreur d’un ouvrier, copiste malhabile des anciens, se découvre un mystère charmant de grâce et de miséricorde.

Autour de cette image du bon pasteur, qui forme ordinairement la clef de voûte des catacombes, se dessinent quatre compartiments, séparés les uns des autres par des arceaux de fleurs. Dans ces compartiments sont ordinairement peints quatre sujets pieux : deux de l’Ancien Testament et deux du Nouveau, opposés les uns aux autres pour se servir de confrontation et de parallèle. Ces sujets ne varient guère on évalue à une vingtaine ceux qui sont représentés le plus habituellement, et on a dit. Ceci tient à l’extrême pauvreté de génie des artistes de ce temps ; ils ne pouvaient guère sortir d’un petit nombre de modèles donnés. Cependant ces sujets, si l’on y prend garde, ne sont pas toujours identiques, ils sont traités avec une, certaine liberté ; il n’y a pas de type absolu. Quelques images, celles, par exemple, de la chute originelle, varient singulièrement suivant les ouvriers et suivant les époques, et on s’aperçoit que le nombre, des sujets est restreint précisément, parce qu’il ne s’agit que d’exprimer un certain nombre de dogmes, parce que tous ces sujets sont