pièce d’Euripide ; pendant que ce réalisme grossier s’emparait des théâtres romains, dans cette ville triomphante et maîtresse du monde, voici des hommes détestés, pauvres, impuissants, cachés sous la terre, dans un lieu où ils peuvent, à la rigueur, entendre les trépignements de la foule qui crie « Les chrétiens aux lions » eh bien, ces hommes n’auront à nous donner que le type du martyre dans l’antiquité, jamais de celui qu’ils ont souffert, que les images de la résurrection, que des symboles gracieux, aimables et touchants, nous laissant à la fois le plus bel exemple et de l’art qui n’aime pas le matérialisme, et de la charité qui pardonne et oublie.
Les Catacombes n’avaient pas donné seulement asile à l’architecture et à la peinture : la sculpture, sans doute, devait y tenir moins de place, car cet art était l’art païen par excellence. Les images des dieux étaient plus rarement en tableaux qu’en statues voilà pourquoi la sculpture ne devait pas jouir d’une faveur aussi grande que la peinture. Sans doute, dès les premiers temps, on la voit employée pour aider la parole dans le travail des inscriptions car les tombeaux devaient en porter. Souvent un sigle, un hiéroglyphe, un symbole, légèrement tracés à la pointe seulement du ciseau, disaient plus que plusieurs lignes sorties de la main du poëte le plus savant, qui aurait cherché à y exprimer toute la douleur des vivants ou toute la