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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/322

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fallait aux Sères plusieurs mois pour gagner leur pays, qui était le Thibet oriental et le nord de la Chine. Ces étoffes, si chèrement achetées, étaient remises à des ouvrières qui les effilaient pour les tisser de nouveau, ut matronae publice transluceant.[1]

2° Voie de mer. La principale est celle d’Alexandrie. Ptolémée Philadelphe avait crée des ports sur la mer Rouge. Sous les Romains, chaque année, cent vingt navires partaient de Myos-Ormos, et s’arrêtaient ordinairement à l’île de Pattala aux bouches de l’Indus. Cependant un petit nombre de navigateurs poussaient jusqu’au port de Palibothra aux bouches du Gange. On côtoyait les rivages et l’île de Ceylan. Ceux qui faisaient le commerce de l’Indus y portaient chaque année cinquante millions de sesterces. Mais les marchandises qu’ils rapportaient se vendaient, cent fois autant. Soieries, cotons, matièrës’colorantes, perles et pierreries. Ivoire, fer d’une qualité supérieure, des lions, des léopards, des panthères et des esclaves. Toutes ces richesses abordaient à Pouzzoles.

II. Au Nord.–Ici tout était l’ouvrage deRome ;

    convenait, en laissait la valeur telle qu’ils l’avaient’appréciée. Les Séres revenaient, et, si le marché leur agréait, ils laissaient leurs marchandises et en emportaient la valeur. Il leur fallait encore, au dire de Pomponius Mêla, sept mois de marche pour atteindre leur pays. (V. Hullmann, Handelsgeschichte der Griechen

  1. Une ouvrière de Cos, appelée Pamphilia avait imagine d’effiler les étoffes de soie pour les tisser de nouveau. (V. Hullmann, Handelsgeschichte der Griechen )