Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/327

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mettre les richesses d.e l’Asie au service d’une nouvelle croisade, trouvera l’Amérique.

L’AGRICULTURE. I. tci Rome ne doit rien qu’à elle-même. L’agriculture est la gloire de ce peuple, qui prenait ses dictateurs à la charrue, et dont, le plus beau poëme est l’épopée des champs, les Géorgiques. Ah ! ne confondez pas ce livre admirable avec les poëmes didactiques des littératures en décadence. Toute une inspiration nouvelle. A l’apothéose de la nature s’ajoute l’apothéose du travail. Au lieu de l’âge d’or, Virgile chante l’âge de fer.

Labor omnia vincit
Improbus, et duris urgens in rebus egestas.
Pater ipse colendi
Haud facilem esse viam voluit, primusque per artem
Movit agros, curis acuens mortalia corda,
Nec torpere gravi passus sua rura veterno.

C’est le génie de Rome que le poële fait passer dans ses vers.

 Hanc olim veteres vitam coluere Sabini,
HancRemus et frater ; sic fortis Etruria crevit,
Scilicet, et rerum facta est pulcherrima Roma.

Il. Cette culture, les Romains la porteront jusqu’aux extrémités du monde que le sort des com--