de Stilicon, représente les diverses provinces de,. l’empire se rassemblant autour de Rome, la déesse, et venant lui demander son secours. Elles sont personnifiées avec leurs attributs, expression de leur génie ; ainsi l’Espagne, alors si pacifique, se présente couronnée d’oliviers et —portant l’or du Tagé sur ses vêtements l’Afrique, embrasée des feux du soleil, a le-front ceint des épis nourriciers qu’elle prodigue à Rome, puisqu’elle était la nourrice de l’empire romain ; un diadème d’ivoire est sur sa tête, ; la Gaule, toujours guerrière relevé fièrement sa chevelure et balance à sa main deux javelots ; enfin la Bretagne s’avance la dernière : elle a les joues tatouées ; sa tête est couverte de la dépouille d’un monstre marin et ses épaules d’un grand manteau d’azur dont les plis flottants imitent les vagues de l’Océan, comme si le poëte avait vu de loin que cette Bretagne, alors si barbare, était destinée à avoir un jour l’empire des mers. Ainsi la diversité même était dans l’ordre établi par Rome pour le gouvernement de ses provinces. Mais cette diversité était bien plus prononcée encore dans les résistances que les provinces opposaient opiniâtrement à l’administration romaine. En effet, la puissance de Rome ne s’était pas établie et maintenue sans rencontrer bien des résistances, bien des colères, bien des révoltes. Après les horreurs de la conquête étaient venues toute la perversité-de l’exaction, toutes les persécutions du fisc.
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