Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 2.djvu/413

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abbayes, fermaient l’école, et de ses revenus entretenaient leurs meutes et leurs chevaux. De si grands maux demandaient l’intervention des deux puissances temporelle et spirituelle qui gouvernaient le monde chrétien. En, 825, l’empereur Lothaire, poursuivant la pensée de son aïeul Charlemagne, rendait un édit dont voici la teneur : « En ce qui touche l’enseignement, qui par l’extrême incurie et la mollesse de quelques supérieurs est partout ruiné jusque dans ses fondements, il nous a plu que tous observassent ce que nous avons établi, savoir Que les personnes chargées par nos ordres d’enseigner dans les lieux ci-après indiqués mettent tout leur zèle à obtenir des progrès de leurs disciples, et s’appliquent à la science comme l’exige la nécessité présenté. Cependant nous avons désigné pour cet exercice des lieux choisis de façon que ni l’éloignement ni la pauvreté ne servît désormais d’excuse a personne. « Nous voulons donc qu’à Pavie, et sous la conduite de Dungal, se rassemblent les étudiants de Milan, de Brescia, de Lodi, de Bergame, de Novare, de Verceil, de Cortone, d’Acqui, de Gènes, d’Asti,de Côme. A Ivrée, l’évêque enseignera lui-même. A Turin, se réuniront ceux de Vintimille, d’Albenga, d’Alba, de Vado. A Crémone, étudieront ceux de Reggio, de Plaisance, de Parme, de Modene. A Florence, les Toscans viendront chercher ta sagesse. A Fermo, ceux du territoire de Spo-