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que d’Icone, et plusieurs autres embrassent les genoux du patriarche. Il se lève de son trône, protestant qu’il ne cédera pas : « Qu’on fasse entrer les comtes, » dit-il, et avec eux entrèrent les soldats avec des épées et des chaînes. Alors les évêques donnèrent leurs blancs seings ; un petit nombre refusèrent et furent exilés. Flavien en appela. Les légats protestèrent, et bientôt après Léon et le concile de Rome anathématisaient le brigandage d’Éphèse.


II


LETTRE DE SAINT LÉON LE GRAND A FLAVIEN.


I. Il a compris par la lecture des actes du concile archiépiscopal le scandale et l’erreur d’Eutychès. Quoi de plus injuste que de professer l’impiété et de ne point croire à de plus savants que soi ? Tel est l’égarement de ceux qui, dans leurs doutes, ne recourent point aux oracles des prophètes, aux enseignements des apôtres, à l’autorité des Évangiles, mais à eux seuls, maîtres de l’erreur parce qu’ils ne furent pas disciples de la vérité.

II. Il reproche à Eutychès d’ignorer les trois premiers articles de la profession de foi car, d’une part, le fils de Dieu y est représenté avec tous les