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en sorte que la justice châtie les coupables, et que la miséricorde ne repousse point les repentants.


III


Au-dessous de la monarchie élective des papes se range l’aristocratie élective des évêques. Selon saint Cyprien, l’épiscopat est unique, mais chaque évêque en a solidairement une part. L’évêque est le gardien responsable du dogme et de la discipline. Il est l’organe de la tradition dans son église, il en est le témoin dans les conciles. La puissance spirituelle de l’épiscopat éclate surtout au milieu de ces conciles du quatrième et du cinquième siècle, derniers refuges de la parole libre, où le règne de l’esprit s’établit en dépit des épées. — L’évêque est investi d’une magistrature temporelle, d’abord par l’Église, ensuite par les lois romaines. Il est chargé de donner des tuteurs aux orphelins, il devient le défenseur de la cité, le pasteur du peuple, et par conséquent son protecteur contre l’oppression des grands. — Saint Ambroise et le massacre de Thessalonique.

– Saint Martin, soldat pannonien, donne la moitié de son manteau à un pauvre : cette charité était une vocation ; il embrasse la vie religieuse à Milan, puis dans l’île de Gallinaria, près Albenga ; puis il va à Ligugé, près de Poitiers, auprès de