de l’époux et de l’épouse. Vous leur prouverez ensuite que des dieux et des déesses nés d’une naissance humaine ne sont que des hommes, et qu’ayant commencé d’être, ils n’existèrent donc pas toujours. Alors demandez-leur si le monde a eu un commencement, ou s’il est éternel et s’il a commencé, qui l’a créé ? Et dans quel lieu, avant la création, résidaient ces divinités qui naissent ? S’ils le disent éternel, qui le gouvernait avant la venue des dieux ? Comment soumirent-ils à leurs lois ce monde qui n’en avait pas besoin ? D’où est venu le premier d’entre eux, et par qui fut engendré celui de qui descendirent tous les autres ? Pensent-ils aussi qu’il faille honorer leurs dieux pour le bonheur temporel et présent, ou pour le bonheur éternel ? Si c’est pour le bonheur temporel, qu’ils disent en quoi les païens sont plus heureux que les chrétiens ?. Vous leur adresserez ces objections et plusieurs autres semblables, non comme des provocations et des insultes, mais avec beaucoup de modération et de douceur. Et par intervalles il faudra comparer leurs superstitions à nos dogmes, les effleurant pour ainsi dire, afin que les païens demeurent confus plutôt qu’exaspérés, qu’ils rougissent de l’absurdité de leurs opinions, et ne pensent point que nous ignorions leurs fables et leurs criminelles observances. Vous leur représsenterez aussi la grandeur du monde chrétien,
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