Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/257

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

trouvera transgressant les règles canoniques et les traditions des saints conciles. C’est pourquoi nous avons joint aux présentes plusieurs articles extraits des canons, qui nous ont paru plus nécessaires. » Suivent cinquante-neuf passages des conciles de Nicée, de Chalcédoine, d’Antioche, d’Ancyre, de Sardique, de Gangres, de Carthage, de Néocésarée, et des décrets des papes Léon, Siricius, Innocent et Gélase. Toute la législation ecclésiastique des Capitulaires n’est que l’application de ces maximes antiques au besoin des temps. Elle se propose, d’une.part, l’extirpation du paganisme de l’autre, la réforme du clergé. En punissant l’ignorance chez les prêtres, en leur interdisant la chasse, les armes, les cours de justice en sanctionnant l’immunité des biens et des personnes ecclésiastiques, l’élection’des évêques par le clergé et le peuple, les droits des métropolitains sur leurs suffragants et des évêques sur les clercs, on rendait à l’Eglise le savoir, la pureté, la liberté, la régularité, tout ce qui pouvait en faire une société puissante, et l’armer contre les entreprises des rois. On n’a point coutume de traiter ainsi un corps dont on veut rester maître ; les empereurs byzantins agissaient autrement, et je ne reconnais pas là cette souveraineté du prince sur les choses sacrées, qu’on a cru trouver dans le texte des lois carlovingiennes [1]

  1. Capit., 769, apud Pertz. « Karolus, gratia Dei rex regni-