saintes sont premièrement défensives ; elles commencent par la juste résistance de la chrétienté, attaquée sur ses frontières. Mais, comme il n’y a pas de droit des gens avec des barbares, la guerre de défense, ne pouvant finir par la paix, se tourne en conquête, et la conquête se légitime en civilisant. Ainsi la politique des Francs se renfermait d’abord en ces termes Arrêter les incursions des païens et protéger la prédication de l’Évangile. Ils ne songeaient pas à pousser, l’épée dans les reins, les barbares au baptême. Les traités qui suivirent les premières campagnes ne soumettaient les Saxons qu’au serment de fidélité les vainqueurs installaient le prêtre, et se retiraient ensuite, respectant la liberté de son ministère. Mais l’horreur d’une lutte désespérée égara le grand esprit de Charlemagne. Il crut avoir le droit de punir, quand il n’avait que celui de vaincre et cette erreur causa le massacre de Verden.Cejour-là, le pouvoir temporel commença à sortir de ses limites maître du sot, il pensa l’être aussi des consciences, et. voulut t tenter par le glaive ce que la parole, n’avait pas pu. Alors fut dicté le Capitulaire de 785. On y régie les droits des églises, en soumettant les Saxons au payement de la dîme. Onze articles prononcent la peine de mort. Les premiers punissent de grands crimes l’incendie des lieux saints, le meurtre des prêtres, les sacrifices humains, l’anthropophagie, la félonie, la trahison. Mais les sui-
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