Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/41

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avaient l’exemple des Visigoths, leurs aînés dans l’arianisme, dont les violences désolèrent la Gaule et l’Espagne. Sidoine Apollinaire décrit les emportements du roi Euric à Toulouse, les édits de proscription, les évêques chassés, et l’herbe croissant dans les églises désertes. La fille de Clovis, devenue l-’épouse d’Amalaric, envoie à ses frères ses vêtements trempés du sang que les mauvais traitements de son mari lui ont fait verser. Léovigitd n’épargne pas Herménégild son fils, et le fait décapiter pour avoir refusé la communion des ariens. Cette succession de crimes est le signe des puissances qui finissent ; et l’empire des Goths périt pour avoir refusé de la société romaine ce qui en faisait la-force morale, je veux dire l’orthodoxie.

Le Christianisme

du midi de la Germanie
. Les
Alemans et

les Hérules
.

En même temps que le christianisme entrait en Germanie par l’orient avec les premiers apôtres des Goths, il s’y introduisait au midi par les riches provinces de la Rhétie et du Norique, qui s’étendaient du pied des Alpes au Danube, et qui formaient comme le boulevard de l’Italie. La vallée de l’Inn s’ouvrait au milieu, et deux routes militaires, celle de Vérone et celle d’Aquilée, conduisaient aux portes de Rome. C’était le chemin le plus court des, invasions ; ce fut celui de Radagaise.et d’Attila. Après eux, une partie des peuples qui les

    ranno dictavit praecepta die IV° feria sept. kalend. Septembr. indict.IV, ut die dominica adveniente, ariani basilicas catholicas invaderent».