Il est temps de savoir quelle fut la condition des écoles après la chute de l’empire, en commençant par l’Italie et l’Espagne, qui opposèrent à la barbarie une résistance plus longue, laissèrent aux provinces du Nord le temps de se remettre du premier désordre de l’invasion, et sauvèrent le feu sacré jusqu’au jour ou d’autres mains se trouvèrent prêtes à le recueillir.
Les écoles de Rome après la chute de l’empire.
En Italie, on voit Rome livrée aux Hérules et aux Goths, prise et reprise par Totila, Bélisaire et Narsès, essuyant toutes les horreurs de quatre assauts, aussi maltraité par ceux qui s’annonçaient comme ses libérateurs, que par les barbares qui avaient à venger sur elle les injures de leurs aïeux. Si les Goths enlevaient le plomb de la toiture des temples et le fer qui scellait les pierres des théâtres, les Grecs précipitèrent dans le Tibre les statues du mausolée d’Adrien. Les récits contemporains, dont l’exagération même témoigne de la terreur universelle, assurent que la ville éternelle fut réduite à cinq cents habitants, et que les patriciennes, mendiant leur pain de porte en porte, mouraient de faim sur le seuil des maisons désertes. Au milieu de cette désolation, en 549, Rome célébrait encore les jeux équestres, dont Virgile avait chanté l’origine à la
perfectoris autem poetarum historicorumque explicatio. » Cf. loi II au Digeste, De Vacatione et Excusatione, 8. Wackernagel, Altdeutsches Lesebuch, p. 150., donne des fragments considérables de la version allemande de Martianus Capella.