troupe, et surprise dans cette ville par une révolte qui la dépouilla de ses richesses, rompit son mariage, et lui fit reprendre le chemin de Paris, mourant de honte et de douleur. Ceux qui avaient vu la fière Mérovingienne entrer dans leur ville, entourée de gens de guerre, traînant cinquante chariots chargés d’or, d’argent, et de vêtements précieux, et quelques jours après, obligée de chercher un asile dans la basilique de Sainte-Marie, ou se réfugiaient les coupables et les accusés en péril de mort, ceux-là durent assurément s’émouvoir d’une si grande infortune ; et le poëte Sarbon, père de Glengus, put y trouver, comme il disait, « le sujet d’un chant digne de l’admiration des hommes[1]
Mais le malheur de la fille de Chilpéric se rattache à une suite d’événements qui mirent l’Aqui-
- ↑ Virgilius Maro, Epistol., 23 «Sarbon quoque, pater Glengi, in Rigadis reginae cantico « Digna ab ego (sic) laudari carmento mirabili. » Cf. Gregor. Turon., VI, 54 « Legati iterum ab Hispania venerunt, deferentes munera, et placitum accipientes cum Chilperico rege, ut filiam suam (Rigunthem), secundum conniven tiam anteriorem (Reccaredo), filio regis Leuvichildi tradere deberet in matrimonium. 45 Nam tanta fuit multitudo rerum, ut aurum argentumque et rotiqua ornamenta qumquaginta plaustra levarent. Sed quoniam suspicio erat regi ne frater aut nepos aliquas insidias puellae in via pararent vatatam ab exercitu pergere jussit. VII, 9 Rigunthis, Chilperici régis filia, cum thesauris suprascriptis usque Tholosam secessit. Mors Chilperici régis in aures Desiderii ducis inlabilur. Ipse quoque, collectis secum viris fortissimus, Tholosam urbem ingreditur, repertosque thesauros abstulit de potestate reginae... 10 Rigunthis vero in basilica Sanctae Mariae Tholosae residebat». Cf. VII, 15, 32, 35, 39; IX, 34.