Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 4.djvu/516

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avec les Latins, la science naturelle, morale et rationnelle. Mais c’est la parole de l’Écriture, que les sages de ce monde, n’ayant point connu la sagesse de Dieu, ont péri par leur folie. Car ces esprits bien doués, qui participaient à la raison divine, et qui, par la vivacité de leur intelligence, avaient connu le Créateur, ne l’ont point glorifié comme tel. Ceux-là ne manquent point encore de sectateurs, qui se croient grands en paroles, qui se vantent d’approfondir les vérités découvertes par leurs devanciers, mais qui se montrent enlacés dans les mêmes erreurs.

« Pour nous, qui nous gardons de ces égarements, nous avons une physique véritable dans le récit historique des Écritures, une logique véritable dans les contemplations de la foi, de l’espérance et de la charité, une éthique véritable dans la pratique des préceptes divins. C’est la philosophie que Dieu aima : il en voulut donner le premier type en la personne de Salomon, qui, dans ses trois livres, nous offre de cette philosophie un triple exemple, faisant connaître la nature dans l’Écclésiaste, réglant les mœurs dans les Proverbes, et, par le Cantique des cantiques, nous apprenant à chercher sous les voiles de l’allégorie les secret des choses divines…

« Voulant donc instruire notre siècle et le lieu où nous vivons, le Tout-Puissant a choisi parmi les petits un homme qui ne fût point enflé de la