des Servites ; un peu plus tard, le bienheureux Giovanni délie Celle, et sainte Madeleine de Pazzi, dont les lettres sont des trésors de sagesse et d’éloquence. À Pise, on voit saint Reynier revenant du pèlerinage de Jérusalem, et jetant son peuple dans l’héroïque délire des croisades. À Sienne, on trouve sainte Catherine et saint Bernardin, et un nombre infini de saints qui firent nommer leur ville l’Antichambre du Paradis. Entrons dans ces cités guelfes et gibelines, hérissées de tours, frémissantes de passions politiques. Nous apercevrons sur leurs autels l’image de quelque pauvre servante, de quelque pécheresse repentie, devenue la patronne du lieu : sainte Zite à Lucques, sainte Marguerite à Cortone. Je ne parle plus d’Assise et de ce grand nombre d’âmes qui, à la suite de saint François et de sainte Claire, prirent leur essor vers le ciel. Mais je ne puis oublier ni saint Bonaventure, sorti de la bourgade de Bagnorea pour devenir le flambeau de l’École et de l’Église ; ni sainte Rose de Viterbe, qui, à neuf ans, parcourait les rues en prêchant la pénitence, et qui soulevait ses concitoyens contre la tyrannie de Frédéric II.
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