à saint Paul, et prions-les qu’ils nous enseignent et nous aident à posséder le trésor infini de la très sainte Pauvreté : car c’est un trésor si précieux et si divin, que nous ne sommes pas dignes de le posséder en notre misérable vaisseau de chair. C’est cette vertu céleste par laquelle toutes choses terrestres et passagères sont foulées aux pieds, et par la quelle l’âme est dégagée de toutes les entraves, afin qu’elle puisse librement s’unir au Dieu éternel. C’est par cette vertu que l’âme encore habitante de la terre converse dans le ciel avec les anges. C’est elle qui accompagna le Christ sur la croix ; avec le Christ elle fut ensevelie ; avec le Christ elle ressuscita avec le Christ elle monta au ciel. C’est elle qui, dès cette vie, accorde aux âmes éprises d’elle le pouvoir de voler aux cieux ; et de plus elle garde les armes de la véritable humilité et de la véritable charité. Ainsi prions les très-saints apôtres du Christ, qui aimèrent parfaitement cette perle évangélique, de nous obtenir, de Notre-Seigneur Jésus-Christ, que par sa très-sainte miséricorde, il nous accorde d’être devrais amis, observateurs et humbles disciples de la très-précieuse, très-aimable et très évangélique Pauvreté. »
Tout en parlant ainsi, ils arrivèrent à Rome ; ils entrèrent dans l’église de Saint-Pierre ; et saint François s’étant mis en oraison dans un coin, et frère Masséo dans un autre, ils restèrent longtemps