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Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 5.djvu/454

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pendant c’est l’invisible qui gouverne le visible, qui le connaît et qui le meut, qui perce au travers Dieu se révèle par la nature, l’âme par le mouvement tous deux par des apparitions rassurantes pour les saints, formidables pour les pécheurs[1]. Et si l’on s’étonne d’en voir les ’exemples se multiplier, c’est que la nuit terrestre approche de sa fin, et qu’à ses dernières ombres se mêlent déjà les premiers rayons du jour éternel[2]. » Cette philosophie circule pour ainsi dire dans la foule des traditions populaires qui remplissent les quatre livres des Dialogues. Ce sont des résurrections, des morts triomphantes, des agonies consolées par les chants des anges, des âmes qu’on voit monter au ciel entourées d’un cortége de saints[3]. Le jour de la mort du grand Théodoric, un moine de Lipari aperçoit trois figures qui passent dans les airs : l’une est celle du roi, sans ceinture et sans chaussure dans les deux autres le moine reconnaît les âmes du pape Jean et du vertueux Symmaque ; et tous deux, ayant mené leur persécuteur au bord du


    diis culpa exigente expulsus est primus humani generis parens, in hujus caecitatis atque exsilii quam patimur venit aerumnam, quia, peccando extra semetipsum fusus, jam illa cœlestis patriae gaudia quae prius contemplabatur videre non potuit. Ac si enim pregnans mulier mittatur in carcerem, ibique pariat puerum qui natus in carcere nutriatur et crescat ; cui si forte mater... solem, lunam, stellas, montes et campos nominet, ille vero veraciter esse diffidat..

  1. Ibid., cap. VI Nulla visibilia nisi per invisibilia videntur.
  2. Ibid., cap. XLI.
  3. Lib.I,12 ; II,37 : III, 17 ; IV, 7,11 14, 15.