Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/395

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mais toujours après de longs détours nous arrivons à quoiqu’une de ces grandes vérités religieuses qui nous avaient été montrées quand nous étions petit. Volontiers nous promenons nos regards à travers les siècles, et nous les reposons sur les monuments élevés par la main des hommes ; mais dans tous les siècles, sur toutes les plages, nous rencontrons des signes de cette puissance divine sous laquelle nous vivons ; et, quand nous fouillons les monuments les plus magnifiques, toujours nous y trouvons quelque médaille à son effigie. C’est pourquoi le souvenir de l’Église, le sentiment. de son universelle présence, est devenu en nous une préoccupation dont nous ne rougissons pas. Nous ne pouvons respirer l’air du monde sans qu’il s’y mêle quelque chose des parfums de nos temples au milieu du bruit des systèmes qui se heurtent et des volontés qui se combattent, nos oreilles gardent comme un lointain retentissement des chants sacrés ; et, quand nous nous asseyons au pied de la statue des grands hommes, nos pensées, reprenant une route qu’elles ont-accoutumée, nous ramènent à notre insu aux autels de nos saints. Ainsi naguère, en poursuivant le cours de quelques études historiques, nous nous trouvâmes au seuil du dix-septième siècle, face à face avec l’un des plus puissants esprits qu’aient enfantés les temps modernes, Bacon de Vérulam. Nous essayâmes de suivre de loin ce génie explorateur signalant à