Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/397

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rude épreuve. Nous voulons expérimenter lequel des deux principes est le plus fécond pour le bien social. Nous voulons mesurer un grand homme et un saint, pour savoir dans lequel des deux la nature humaine s’élève le plus haut et se couronne de plus de gloire. — Le parallèle n’est point inique. Nous n’avons pas choisi le moindre d’entre les sages de la terre ; dans Bacon la philosophie a fait ce qu’elle a pu. Nous n’avons point cherché le premier d’entre les sages du catholicisme ; il est dans l’Église des têtes ceintes de plus brillantes auréoles que celle de saint Thomas. — Le parallèle n’est pas non plus arbitraire. Saint Thomas et Bacon ont porté les sceaux du même empire ; ils ont vécu sur la même terre. Au temps du premier, cette terre était dite l’Ile des Saints ; au temps du second, elle avait mieux aimé se dire la terre des Libres Penseurs : elle avait changé de titre, nous allons voir si l’échange était bon.