Page:Ozanam - Œuvres complètes, 3e éd, tome 7.djvu/422

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la foi l’hommage que la foi réclame. Vous donc, ô notre Père qui avez fait la lumière visible pour être les prémices— de la création, et qui ensuite, par votre souffle divin, avez allumé dans l’homme une lumière intellectuelle, protégez et dirigez cette créature qui, émanée de votre bonté, doit tendre à votre gloire. Vous, quand vous vous êtes retourné vers les ouvrages de vos mains, vous avez vu qu’ils étaient tous très-bons, et vous vous êtes reposé ; mais l’homme, quand il s’est tourné vers les œuvres de ses mains, il a vu qu’elles étaient vanité et affliction de l’esprit, et il n’a pu trouver de repos. C’est. pourquoi, si nous versons nos sueurs dans l’étude de vos ouvrages, nous espérons que vous nous ferez participants de votre vision céleste et de votre sabbat éternel ! Nous voulons que tous ceux qui liront ceci soient avertis de songer aux véritables fins de la science, qu’ils n’en fassent point un instrument de caprices, une matière à disputes, un sujet de mépriser les autres, un moyen de se procurer du bien, de la puissance ou de la gloire. Puissent-ils l’employer à des fonctions plus nobles, à bien mériter des hommes, à soulager les maux de la vie ; puisse la charité être la règle de la consommation de leurs travaux car l’amour de la puissance a fait tomber les Anges, l’appétit de la science a fait tomber les hommes ; mais la charité ne connaît point d’excès,