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POURQUOI ET COMMENT

Le Père Peinard s’est bombardé Journaleux


Ce que le temps passe, mille marmites ! Y’a de ça cinq années, quasiment.

La Boulange faisait alors tourner la boule au populo ; à l’élection du 27 janvier 89, la foultitude d’affiches qui salissaient les murs de Paris me donna envie d’y aller de la mienne.

Entre deux savates, j’accouchai de la Première du Père Peinard au Populo.

Sans me pousser du col, le flanche fut bougrement gobé. À telle enseigne que ça me mit l’eau à la bouche : l’idée me vint de continuer le fourbi, et de tailler de régulières bavettes avec le populo.

Faire un journal ?… Mince de tintouin ! Je ne refoulai pas, mille dieux. J’avais quelques pélos en poche : je risquai le paquet.

Le bon fieu qui, le plus souvent, torche les dessins de la huitième page, colla ma trombine sur le papier. Bons bougres, levez le nez de trois pouces, la gueule en question est juste au-dessus de la tartine.

Ça fit une couverte à mes réflecs. Ah mais, foutre, le numéro n’était pas grandelet ! À peine s’il était large comme la main.

Depuis le caneton s’est emplumé, il a ouvert ses ailes, bec et ongles lui ont poussé.

Turellement, sur les foultitudes de