Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/128

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le porche

��Pendant le peu de temps qu'il avait.

Qu'est-ce que trois ans dans la vie d'un monde.

Dans l'éternité de ce monde.

Il n'avait pas de temps à perdre, il n'a pas perdu son

temps à nous conter des fariboles et à nous donner

des charades à deviner. Des charades très spirituelles. Très ingénieuses. Des devinettes de sorcier. Avec des mots à double entente et des malices et de

misérables finesses de finasseries. Non, il n'a pas perdu son temps et sa peine, Il n'avait pas le temps,

Ses peines, sa grande, sa très grande peine. Il n'a pas perdu, il n'a pas dépensé tout cela, tout son

être, tout. Il ne s'est pas dépensé, tout, lui-même, il n'a pas fait

cette énorme, cette effroyable dépense De soi, de son être, (de) tout,

Pour venir après ça, avec ça, moyennant ça, à ce prix, Pour venir à ce prix-là nous donner de la tablature A déchiffrer. Des malices, de pauvres niaiseries, des quiproquos, des

roueries spirituelles comme un devin de village. Gomme un farceur de campagne. Comme un saltimbanque ambulant, un charlatan dans

sa voiture. Comme le malin du bourg, comme le gars le plus malin

au cabaret.

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