Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

DE LA DEUXIEME VERTU

Enfin je veux dire (seulement) les laissant pendant ce temps à elles-mêmes.

La pénitence, nous le savons, ça n'est déjà pas si bril- lant que ça.

Ça n'est pas si reluisant.

(Il est vrai que Dieu ne quitte jamais personne).

C'est un sentiment honteux, je veux dire un sentiment d'une honte.

D'une honte légitime et due.

En somme c'est un acte honteux.

La pénitence ça n'est déjà pas si malin que ça. Alors quoi.

Non seulement ce pénitent en vaut un autre, non seule- ment il vaut un juste, ce qui serait déjà un peu raide.

Mais il en vaut quatre-vingt-dix-neuf, il en vaut cent, il vaut tout le troupeau.

Autant dire.

Dans le besoin on sent qu'il vaudrait plus et qu'on l'aimerait davantage Dans le secret du cœur. Dans le secret du coeur éternel. Alors quoi.

Mon enfant, mon enfant, tu le sais, quoi. C'est juste- ment cela.

C'est qu'elle avait péri ; et qu'elle a été trouvée.

C'est qu'elle était morte ; et qu'elle a revécu.

C'est qu'elle était morte et qu'elle est ressuscilée.

��Puisqu'il faut tout prendre au pied de la lettre, mon enfant,

i35

�� �