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Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/145

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DE LA DEUXIEME VERTU

Dans cette honteuse pénitence. Secrètement, publique- ment honteuse et réellement

Peut-être la plus glorieuse de toutes. C'est qu'une péni- tence de l'homme

Est un couronnement d'une espérance de Dieu.

��Cette honteuse pénitence, honteuse de soi, et qui ne sait

où se cacher, Où cacher sa tête, honteuse, sa tête rouge de honte,

pourpre de honte, Sa tête couverte de cendre et de terre, En signe de honte et de repentir. Où cacher sa honte et son péché. Mais Dieu n'a point honte d'elle. Car l'attente de cette pénitence. L'attente anxieuse, l'espérance de cette pénitence A fait jouer l'espérance au cœur de Dieu, A fait surgir un sentiment nouveau. Presque inconnu, comme inconnu, je sais bien ce que

je veux dire, A fait sourdre, a fait battre un sentiment comme

inconnu au cœur même de Dieu. Au cœur comme nouveau. D'un Dieu comme nouveau. Je m'entends, je sais ce que

je veux dire. D'un Dieu éternellement nouveau.

��Et cette pénitence même

A été pour lui, en lui, le couronnement d'une espérance

l37 porche. — 8.

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