Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/160

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le porche

Eux-mêmes.

Qui est pour eux ce qu'ils sont pour nous, et septante

fois ce qu'ils sont pour nous. Telle est la folie de l'espérance. Et couverts, encouragés par ce haut complot. Par la protection de ce haut complot, Tout nourris d'espérance ils tiennent bon comme des

bons soldats. Ils luttent pied à pied, ils défendent le terrain pied à pied. On ne peut pas imaginer tout ce qu'ils font, tout ce

qu'ils inventent Pour le salut des âmes périclitantes. Lambeau à lambeau ils vous arrachent Au royaume de perdition Une âme en danger.

��Ainsi Dieu n'a pas voulu. Il ne lui a pas plu,

Que dans le concert il n'y eût qu'une voix. Il n'a pas plu à sa sagesse. Et à son contentement. Il n'a pas voulu être loué d'une seule voix Par un seul chœur Et combattu.

Mais comme dans une église de campagne il y a plu- sieurs voix Qui louent Dieu.

Par exemple les hommes et les femmes. Ou encore les hommes et les enfants.

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