Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/30

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le porche

Que la mort et que le long sommeil d'hiver.

haussant les épaules de tant d'évidence, devant tant d'évidence.

J'éclate tellement dans toute ma création.

Dans l'iafime, dans ma créature infime, dans ma ser- vante infime, dans la fourmi infime.

Qui thésaurise petitement, comme l'homme.

Comme l'homme infime.

Et qui creuse des galeries dans la terre.

Dans les sous-sols de la terre.

Pour y amasser mesquinement des trésors.

Temporels.

Pauvrement.

Et jusque dans le serpent.

Qui a trompé la femme et qui pour cela rampe sur le ventre.

Et qui est ma créature et qui est mon serviteur.

Le serpent qui a trompé la femme.

Ma servante.

Qui a trompé l'homme mon serviteur.

J'éclate tellement dans ma création.

Dans tout ce qui arrive aux hommes et aux peuples, et aux pauvres.

Et même aux riches.

Qui ne veulent pas être mes créatures.

Et qui se mettent à l'abri.

D'êtie mes serviteurs.

Dans tout ce que l'homme fait et défait de mal et de bien.

(Et moi je passe par dessus, parce que je suis le

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