Page:Péguy - Les Mystères de Jeanne d’Arc, volume 2.djvu/62

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le porche

De l'imitation de Jésus. Vous enfants vous imitez Jésus. Vous ne l'imitez pas. Vous êtes des enfants Jésus. Sans vous en apercevoir, sans le savoir, sans le voii*. Et vous le savez bien. Et l'homme, quel homme, le plus grand saint, quel saint

ne sait qu'il est infiniment loin de Jésus. Dans son imitation.

��Perte irréparable, descente, chute, inévitable déperdition

de la vie. Et qui est l'existence et la vie et le vieillissement

même. A nos enfances nous joignons Jésus. ^

Et grandissants nous en sommes disjoints, nous nous

en disjoignons pour toute la vie.

��Enfants votre ignorance, votre assurance, votre inno- cence est l'ignorance même et la même innocence de Jésus, de l'enfant Jésus.

Et sa timide assurance.

Vous êtes des espérances comme l'enfant Jésus était une espérance.

Réellement vous êtes des enfants Jésus.

��C'est pour cela, enfants, que nous sommes si heureux

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