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I

L’ESPRIT DU MOYEN AGE

On se figure trop le Moyen Âge comme une immense collégiale où règnent des mœurs ecclésiastiques et où l’artiste affecte des façons de tertiaire.

Puvis de Chavannes, allégorisant l’inspiration chrétienne, a donné, comme fond au cloître que décore le moine artiste, une pente inculte qui sert de cimetière. Sans transition, sans rompre sa clôture, le frère peintre ira de sa dernière fresque à la tombe : rien du monde jamais n’aura obscurci sa vision. Belle image sans réalité, ni historique, ni psychique !

On juge l’esprit des œuvres ordinairement par le choix des sujets ; et pour les superficiels, les statues de Saint-Pierre de Rome, Saint-Pierre lui-même,