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Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/30

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Et tous, à Paris comme en Vendée, républicains et Vendéens, travaillent ensemble au bien de leur patrie ; tous prennent pour devise : « Tout par la France, tout pour la France », ce qui signifie toujours : « Tout par le malheur de la France, tout pour le malheur de la France. »

Mais, ils furent bien trompés dans leurs folles espérances. Au jour du danger, les citoyens amis de l’ordre et de la liberté ont protégé les lois et la monarchie par eux élevée en Juillet : ces bourgeois, ces boutiquiers, la veille si pacifiques, ont fait voir qu’ils savaient encore respirer la fumée de la poudre ; ils étaient animés par la vue de ce Roi qui venait se mettre au milieu d’eux, ne reculant pas devant les balles, courageux à Paris comme à Jemmapes.

Et malgré les manœuvres de ceux qui ont voulu parodier aussi les Barricades de 1830, s’efforçant de persuader aux crédules que les Barricades de 1832 étaient aussi saintes et légitimes que les Barricades en 1830, et qu’il était juste et beau de renverser les lois en 1832 parce qu’on avait combattu pour les lois en 1830, la monarchie de Juillet est restée ferme et inébranlable. Elle avait reçu le baptême du peuple en 1830, elle fut glorieusement confirmée par le peuple et aux acclamations de toute une ville, répétées avec, enthousiasme par toute la France, de hameaux en hameaux.