Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/51

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l’expulsion de Jacques II[1], devenu l’objet du mépris public.

À cette époque plusieurs partis divisaient l’Angleterre. Le parti des whigs, qui se composait des calvinistes et des républicains ; celui des torys, c’est-à-dire les papistes et les jacobites ou les partisans de Jacques II. Ceux-ci se refusaient à l’idée d’un roi de facto, et soutenaient l’absolutisme, et l’hérédité de droit divin. Les whigs soutenaient le principe populaire.

Le pouvoir royal se trouva donc, en 1689, c’est-à-dire à sa naissance, également contesté, et par ceux qui étaient attachés au dernier roi et au droit divin, et par le parti républicain, qui voulait voir la monarchie détruite.

Guillaume, de sa nature tolérant et modéré[2], s’attacha tout d’abord à un système qui avait pour but de maintenir l’équilibre entre le parti ombrageux des whigs, toujours hostile à la royauté, et celui des torys, qui ne reconnaissaient pas le roi[3]. Il essaya de gagner les jacobites ; il fit plusieurs tentatives pour attirer à lui les partisans d’une

  1. La chasse était son principal amusement, mais la religion son unique occupation.
    (Smolett. Histoire d’Angleterre, tom. XVI, liv. 8, chap. 6, pag. 372.) (1763.)
  2. Il rejetta les propositions des zélés qui voulaient l’engager à faire des lois sévères contre les papistes récusans.
    (Smolett. Tom. XV, liv. 8, chap. i, pag. 32.)
  3. Plusieurs pairs refusèrent de prêter serment.