Page:Pépin - Les barricades en 1832.djvu/64

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1830, parce qu’on s’était battu pour celle de 1814. Ceux-ci regrettent l’Empire, époque de la plus grande liberté. Ceux-là veulent une régence, de droit divin, aussi dans l’intérêt de la liberté. D’autres proclament la république. Quelle république ? Le savent-ils, est-ce la république fédérative, ou bien est-ce la république une et indivisible ? À les entendre, la république en France, est une affaire convenue, la question ne s’agite plus que sur la forme de la république ; et les prétendans à la présidence de la république, les futurs présidens de la future république, se disputent d’avance entre eux, se déchirent d’avance entre eux ; preuve que la république est chose facile en France !

D’autres nous assurent que la France ne peut être heureuse qu’avec leurs princes légitimes ; mais la dispute est dans le camp des légitimistes comme elle est dans celui des républicains. Les uns veulent bien de la Charte de 1832 ; les autres s’en tiennent à l’absolutisme le plus pur, appuyé, s’il le faut, car c’est pour le bonheur de la France, d’une brave armée russe, prussienne, autrichienne.

Ceux-ci, papes et prophètes d’une foi qu’ils se sont à eux-mêmes révélée, tour-à-tour posés, tour-à-tour déposés, quittent ce monde improgressif, et vont méditer dans leur Thébaïde, songeant à sauver le monde encore une fois.

Ceux-là, parce qu’on les oublie, eux et leur