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fussent en soutane et en surplis, et non en soutanelle et en chapeau ; comme aussi qu’on ne pût célébrer la messe avec une perruque[1], ni faire aucune harangue funèbre sans sa permission expresse ou par écrit. » Il enjoignit aux archiprêtres, procédant à leurs visites annuelles, de briser les calices, vases et ornemens indécens. Il voulut enfin que les congrégations ecclésiastiques qui « étaient devenues des occasions de divertissement et de dissipation ne fussent plus à l’avenir errantes ou déambulatoires, et, pour éviter les excès de bonne chère qu’on y pourroit pratiquer, que nul ne pût donner plus de quinze sous pour le repas. » Il se réserva, privativement à tous autres, le pouvoir d’absoudre au for interne, les sacriléges, les assassins et homicides volontaires, ceux qui se seraient battus en duel, ou qui auraient commis des péchés contre nature, les sorciers, les devins, les enchanteurs, les magiciens et tous ceux qui les enquièrent et s’en servent, notamment ceux qui nouent l’esguillette et empeschent la consommation du mariage ; enfin il ordonna que les deniers provenant de l’usage du beurre et du lait fussent remis par les curés aux archiprêtres, qui les verseraient au trésorier de l’hôtel-Dieu de Lyon, sans pouvoir les retenir ou divertir à autres effets, ni même les appliquer à d’autres hôpitaux. Règlemens et ordonnances de 1665 ; Nouveaux Règlemens et statuts de 1670.

10 Mandement (du 27 août 1661). Lyon, Ant. Jullieron, 1661, in-4o de 6 pages.

11 Le premier supérieur de ce séminaire, établi en 1659, fut M. Hurtevent, disciple de M. Olier, fondateur du séminaire de S.  Sulpice, à Paris.

12 La vie de M. Démia a été publiée par M. l’abbé Faillon, Lyon, Busand, 1829, in-8.o On y trouve une infinité de faits et de documens pour l’histoire de Lyon pendant le 17e siècle.

13 On peut consulter sur l’origine et le but de tous ces établissemens les anciens Almanachs de Lyon. Voyez aussi le Catalogue des archevêques de Lyon, pag. xxxii, dans le Rituel du diocèse de Lyon, imprimé par l’autorité de M. de Montant… Lyon, 1787,

  1. Thiers, dans son histoire des perruques, s’était déjà élevé contre les ecclésiastiques qui faisaient usage de perruques. Toutefois il est juste d’observer que de son temps, et surtout pendant le siècle de Louis XIV, la forme des perruques était extrêmement bizarre.