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Page:Pérochon-Le Chemin de plaine.djvu/258

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Ah ! maman ! maman ! maman !

. . . . . . . . . . . . . . . . . .

Il y a en moi quelque chose de cassé. Je ne me tuerai pas : je n’en ai plus la force ! J’ai trop pleuré. La haine qui me brûlait à flamme haute s’est éteinte ; il ne reste que des cendres.

Je ne me tuerai pas… aujourd’hui ; mais je mourrai tout de même. J’aurai beau faire, je ne pourrai pas vivre ici.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Encore le facteur ! Une lettre de M. l’Inspecteur d’Académie. « Nécessité de fermer. » Ah ! oui, leurs histoires… Qu’est-ce que cela me fait ? La terre peut cesser de tourner.

Voyons pourtant.

Misère ! On m’offre maintenant, maintenant ! un poste à Tunis. M. l’Inspecteur d’Académie s’est occupé de moi sur les instances du Directeur de l’École normale.

Mon « exeat » est tout prêt.

« J’invite M. l’Instituteur adjoint de Lurgé à me faire savoir, par retour du courrier, s’il accepte cette nomination. »

Acceptons ! qu’est-ce que cela me fait ?