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avertissement

pur qui passe sur les guérets ne suffit pas à les alimenter.

Les paysans ne sont pas infatigables ; quand ils travaillent seize heures par jour, ce n’est pas toujours uniquement par plaisir.

Les paysans ont un cœur ; ils peuvent aimer et haïr ; ils ont de grands et de petits sentiments ; ils sont sensibles aux injures comme ils sont sensibles aux coups.

Ils peuvent souffrir, enfin, autant que les grands de la terre.

Mais leur souffrance est silencieuse, leur misère est résignée… Ils y sont tellement habitués !


Mars 1921.
E. P.