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Page:Pérochon - Les Hommes frénétiques, 1925.djvu/83

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HARRISSON LE CRÉATEUR

plaisance, à moteur faible, avaient été déportés à de grandes distances ou durement plaqués au sol.

Des éclairs naturels zébraient les nues. Un avion policier qui tenait encore l’air fut foudroyé : on vit une grande flamme, puis la nuit se referma, d’un noir d’encre.

À quelque distance du 1.47, des grêlons énormes bombardaient la terre, hachant les arbres, bosselant les minces toitures métalliques des maisons.

Dans l’obscurité, Samuel et Flore se serraient l’un contre l’autre et jetaient des cris d’effroi.

Harrisson et Lygie s’approchèrent d’Avérine.

— Maître, dit Harrisson, il serait prudent de quitter cette place…

Le vieillard ne répondit pas. Renversée sur le dossier du siège, sa tête faisait une tache pâle…

Avérine était mort…

Le tonnerre emplissait l’étendue de sa violence puérile et barbare.