Page:Pétition nouvelle des citoyens de couleur des îles françaises, Desenne, 1791.djvu/4

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voirs à M. le président, à l’attention duquel on s’en est rapporté pour la vérification, suivant l’usage.

Ces députés ont communiqué leurs pouvoirs à M. Noailles, qui en a paru satisfait.

Comme il se préparoit le lendemain à rendre compte à l’assemblée nationale, M. Arthur Dillon, député de la Martinique, a demandé la parole pour représenter qu’il seroit dangereux d’admettre les députés des gens de couleur à la barre, que les colonies seroient en feu du moment où cette nouvelle arriveroit ; il a soutenu que ce seroit contredire la stipulation faite par les colonies, qui n’avoient admis la constitution que sur la promesse de l’assemblée nationale, ne se mêleroit point de cette espèce d’hommes, et qu’elle en laisseroit le régime aux blancs.

Il a terminé par dire que ces députés, ou leurs commettans, n’étoient que des hommes dans l’état de domesticité, qui n’avoient aucun pouvoir, qui étoient mis en œuvre par une société de philantropes, qui lui étoient vendus, tandis qu’elle-même l’étoit aux ennemis de la France. Il a demandé le renvoi de leurs pouvoirs au comité colonial.