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citoyens de couleur, elle n’existe dans aucun décret ; elle ne peut y exister, car ce seroit un attentat à la constitution et aux droits de la nation françoise. L’induction qu’on tire du considérant qu’on a très-artificieusement glissé dans le décret du 12 octobre, a été si victorieusement détruite dans la lettre aux philantropes, de M. l’abbé Grégoire, et dans celle de J. P. Brissot à M. Barnave, qu’il est indécent de la reproduire, sans répondre à leurs raisonnemens.
Laisser aux blancs la législation sur les hommes de couleur[1], c’est déclarer les colonies indépendantes, c’est allumer un foyer de guerre éternelle, qui ne finiroit que par la destruction de l’une ou l’autre classe, et par conséquent des colonies françaises.
- ↑ On ne pourra douter qu’ils la réclament, en lisant la lettre de Bordeaux imprimée à la suite de la pétition : elle est tirée du patriote françois. Depuis cette lettre, la municipalité et la société des amis de la constitution adhérant aux principes, ont rejeté cette demande des soi-disant députés du Nord. L’auteur de la lettre à M. Barnave l’a dit avec raison : l’invincible force des choses ouvrira les yeux de tous les François, des colons eux-mêmes. Aux sociétés qui déjà réclament en faveur des citoyens de couleur, joignez celle d’Angers, dont l’adresse a été lue aux Jacobins.