Page:Pétrarque - L’Ascension du mont Ventoux.pdf/17

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

frère, qui m’attendait et s’était reposé en restant longtemps assis, nous marchâmes quelque temps d’un pas égal. À peine avions-nous quitté cette colline, voilà qu’oubliant mon premier détour, je m’enfonce derechef vers le bas de la montagne ; je parcours une seconde fois la vallée, et, en cherchant une route longue et facile, je tombe dans une longue difficulté. Je différais la peine de monter ; mais le génie de l’homme ne supprime pas la nature des choses, et il est impossible qu’un corps parvienne en haut en descendant. Bref, cela m’arriva trois ou quatre fois en quelques heures à mon grand méconten-